C1 – Champions d’Europe

Publié le : 04 février 20194 mins de lecture

Qui a dit que les Français avaient disparu de la Ligue des champions ? Ce soir et demain, chaque club engagé dans les quarts de finale dispose d’un joueur tricolore, au moins, dans ses rangs… Retrouvez le dossier paru lundi dans Aujourd’hui Sport.

C’est l’éternelle histoire du verre à moitié plein ou à moitié vide. L’Olympique Lyonnais a été sorti par le Barça au tour précédent et les quarts de finale de la Ligue des champions se dérouleront, une fois de plus, sans le moindre ambassadeur français.

Mais le football hexagonal n’est pas complètement absent du rendez-vous. Au contraire, même. Chacune des huit équipes encore en lice compte dans son effectif au moins un joueur français. Un phénomène pas franchement révolutionnaire pour Arsenal, depuis l’arrivée d’Arsène Wenger en 1996, mais un tantinet nouveau pour d’autres clubs comme le FC Porto (Aly Cissokho), Villarreal (Pires et Cygan) ou encore Barcelone, où le Bleu de France ne s’était jamais bien marié avec les couleurs de la Catalogne (échecs de Petit, Déhu, Blanc ou Dugarry) avant les réussites de Ludovic Giuly (vainqueur de la C1 en 2006) et de Thierry Henry, aujourd’hui.

Aussi, plutôt que de se morfondre sur les déconvenues de nos clubs dans l’élite continentale, Aujourd’hui Sport a préféré composer une équipe française d’Europe qui a bien fière allure. Alors, souhaitons que ces Français expatriés, aux parcours si différents, portent haut les couleurs de notre football. Car, quels que soient les résultats, ils seront toujours en force dans le dernier carré…

Xavier Barret

L’équipe des Français encore en lice en Ligue des champions :

Itandje – Sagna, Gallas, Silvestre, Evra – Pires, Diaby, Nasri, Ribéry – Henry, Anelka. (photo montage)

Remplaçants : Abidal, N’Gog, Malouda, Clichy, Cissokho, Cygan.

Six : «Avant, c’était mal vu de partir de l’étranger»

A54 ans, Didier Six, l’ancien ailier gauche international (52 sélections), passé par le Cercle Bruges, Stuttgart, Aston Villa, Galatasaray et Leipzig, porte un regard mi-amer, mi-amusé, sur les «expatriés» d’aujourd’hui.

Didier, il n’y a plus de club français qualifié en Ligue des champions mais, en revanche, beaucoup de joueurs tricolores toujours en course. Qu’est-ce que cela vous inspire ?
Ce n’est pas un phénomène franchement nouveau. Ça fait quelques années que les Français partent en nombre à l’étranger.

A l’époque où vous jouiez, vous n’étiez pas si nombreuxà vous expatrier…
C’était mal vu de partir à l’étranger. On s’est foutu de moi lorsque je suis allé en Turquie. On a même dit que j’étais devenu Turc, c’est n’importe quoi !

On vous avait rebaptisé Dündar Siz…
C’était seulement un geste symbolique de la part des dirigeants de Galatasaray. Je n’ai jamais pris la nationalité turque.

Avant, vous aviez évolué en Belgique ou en Allemagne ?
On m’a critiqué pour ça. On m’a traité de mercenaire en me collant une étiquette sur le dos. Aujourd’hui, ces Français expatriés gagnent en un mois ce qu’on gagnait en une saison. Et tout le monde trouve ça normal.

Vous étiez en quelque sorte un footballeur précurseur ?
Avec Michel Platini, nous avons été les ?starters? du phénomène. Lui encore plus que moi, car il a marqué la Juventus Turin de son empreinte.

Cette évolution est-elle inéluctable ?
Pas uniquement dans le football. C’est partout pareil, dans tous les secteurs d’activité. On peut juste déplorer que l’argent fausse les relations.

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