Les Girondins de Bordeaux, après la victoire au Mans (3-1) le week-end dernier, espèrent poursuivre sur leur lancée dimanche à Monaco, pour le compte de la 19e et avant-dernière journée de L1 avant la trêve. Un match piège où, comme le dit Franck Jurietti, ils seront «attendus».

FRANCK JURIETTI, l'intervention présidentielle après l'élimination en C1 semble avoir porté ses fruits ?

«Il a essayé de nous remobiliser un peu, de nous mettre un peu de pression suite à l'élimination en C1. On est toujours calme dans ce club mais là, le président s'est un peu énervé, ce qui est normal. C'est vrai qu'on en avait peut-être besoin. A Rome, on n'a pas baissé la tête mais on a pris un petit coup au moral car on y croyait vraiment. On a su réagir et montrer qu'on était un groupe avec des ressources. Maintenant, il ne faut pas gâcher les deux bons résultats que l'on vient de faire. Ce serait bien de finir avec trois points et rester au maximum à trois points de Lyon, voire mieux». A quel genre de rencontre vous attendez-vous sur le Rocher ? «Je ne les ai pas vu jouer cette année. C'est une équipe un peu bizarre, mais on connait Ricardo, ses systèmes de jeu. Il y a beaucoup d'étrangers, beaucoup de blessés, de suspendus, je ne sais pas trop quelle équipe il va aligner. Il ne faut pas oublier le match de l'année passée (victoire 6-0 de Bordeaux à Monaco, le 17 février 2008). Je ne sais pas s'ils l'ont digéré mais on ne va pas être très bien reçus à mon avis. Il va falloir y aller costaud. On sait ce qui nous attend». Que vous inspire ce championnat avec les quatre gros en trois points ? «Chaque point est très important. Il y a cinq ou six qui peuvent espérer jouer le titre. Au niveau des points, on est dans les temps, même si on en a laissé quelques uns en route. On espère bien finir à Monaco. Cela fait longtemps que l'on n'avait pas eu les gros du championnat en tête. Il y a Paris qui refait surface, Rennes qui a beaucoup d'objectifs depuis quelques années et qui est en train de concrétiser. Ca va être difficile mais on a les capacités pour aller chercher Lyon. Il va falloir s'accrocher». On vante le jeu de Bordeaux mais les résultats ne suivent pas toujours? «On peut analyser notre jeu comme du beau jeu mais un peu stérile par moment, avec un peu trop de conservation. Il nous manquait de la percussion, du mouvement devant le but et de la présence, c'est ce que l'on a essayé de faire au Mans et cela nous a réussi. Il faut continuer, garder les bonnes choses et essayer de gommer les petites erreurs, car on en fait toujours. C'est un travail personnel, chacun doit se remettre en question, avoir plus de concentration, ce sont vraiment des détails et on a vu que chaque petite erreur, on l'a payé +cash+ en Ligue des champions». Laurent Blanc parlait de manque de talent après Rome. Votre sentiment ? «Forcément, mais c'est incomparable. Rome et Bordeaux sont deux mondes différents. Vu le parcours que l'on a fait, on peut être fier de nous, on a joué la qualification sur le dernier match. Ce ne sont pas les mêmes joueurs, il y a plus de talent à Chelsea et à Rome, ce ne sont pas les mêmes salaires, ils gagnent vingt fois plus que nous. C'est la réalité». (AFP - Photo Presse-Sports)